Histoire sans titre ni queue !

Celle-là, il faut vraiment que je vous la raconte.

Je retourne au boulot après la pause. Il est midi. Il fait chaud !
J’ai gardé la barbe et mis une chemise. J’ai donc plutôt un air sérieux. Nettement plus en tous cas que les Vendredis Teeshirt-Jean-Tennis. Sapé au point où même l’apprenti gbaka me dit « merci monsieur » , quand je lui tends son dû.

Quand j’aborde la ruelle qui mène au bureau, j’aperçois deux jeunes écolières en tenue d’EPS. Elles doivent avoir entre 13 et 14ans. Peut-être moins.

L’une d’elles m’interpelle :

-Elle : Tonton, c’est bien la route qui va au petit marché non ?

-EuD : Lequel des petits marchés, ma chérie ?

-Elle : Celui qui est vers le commissariat du 30ieme là.

-EuD : Mais le 30ieme c’est loin derrière vous hein ; là, vous allez vers le terminus 81…

Elle m’interrompt net !


-Elle : Donc on est perdues comme ça quoi ?

Sauf que dans le même temps, elle esquisse un sourire qui contraste avec la situation. Ne devait elle pas plutôt être un peu affolée à l’idée de s’être égarée ?

Je suis un peu troublé. Mais je me reprends vite.


-EuD : Euh… bon… vous allez où précisément ? Parce que le 30ieme c’est…

Elle m’interrompt encore !
Mais là, pendant que je charbonne pour lui proposer le bon itinéraire, elle éclate rire !

J’en ai sursauté, presqu’effrayé.
La jeune fille s’arrête alors et me fait :


-Elle : Tonton, je connais là-bas oooh ! C’était pour te tester.
Me tester ? Really ?
-EuD : …hein ? me tester ?
-Elle (parlant à sa copine ) : On va tourner au carrefour là là; après on va aller tout droit.
Toi tu dis de demander au tonton là ; si on l’avait écouté, à l’heure-là on était perdues vrai vrai.

Puis elle revient à moi, avec son implacable sourire expressément moqueur.


-Elle : Tonton, merci quand même hein. Tu es gentil.

-Elle : Mais, Tonton oh, il est quelle heure ?
-EuD : …12h53
-Elle : Ça aussi je savais !! fit-elle en exhibant sa montre au poignet. C’était encore un test !

Cette fois, elles c’est en chœur qu’elles se rient de moi; avant de reprendre leur chemin telles d’innocentes gamines.

Je suis resté là, planté au milieu de la ruelle.
Je n’ai toujours pas compris, je cherche encore.

fin ( de la pause ).

En fait, j’suis côcô !

Tchê bah, Carême des musulmans là a commencé hein ?
T’as pas un ami #djoula dans le coin, on va aller daba baca chaud chez lui ?

Asso, toi même tu as fini de dire que c’est temps de carême ; donc les bons #djoula sciencent en pro à leurs voisins.
Faut djô chez un, tu lui dis « Ani sôgôman«  et tu daba avec lui. C’est tout !

-Au calme konhan quoi ?

-Je te fais un point ! C’est le mois du partage oh. Tout le monde est fair-play.

Massa
Baca sans gnonmi, c’est pas bon baca de carême

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Mort compte triple

« …Si un homme tue un innocent, lui dérobe ses vêtements, ainsi que sa lance et son épée, il commet un crime plus grave qu’en s’introduisant dans une étable ou dans une écurie pour y voler un bœuf ou un cheval.

Le tort est plus considérable, le délit plus grave et le crime plus noir.

N’importe quel homme censé sait que c’est mal et inique.

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